En décembre 2012, une nouvelle arme est apparue pour redonner espoir aux militants : l’interdiction mondiale par l’ONU.
La mutilation génitale féminine
Il existe plusieurs types de mutilation génitale féminine, mais la plus répandue est l’ablation du clitoris et, souvent, des petites lèvres. Elle est malheureusement encore pratiquée dans plus de 25 pays d'Afrique noire, ainsi que, dans une moindre mesure, en Asie et au Moyen-Orient (Égypte, Soudan et Yémen). Son équivalent chez l'homme serait l'ablation du gland du pénis.
Cette pratique est l’une des violences faite aux femmes la plus répandue au monde. Commise contre 3 millions de femmes et de filles chaque année, elle bafoue l'intégrité personnelle.
Un recul ces dernières années
La lutte contre les mutilations génitales féminines a progressé ces dernières années. Selon un rapport de l’ONU, près de 2000 communautés africaines auraient abandonné cette pratique en 2011.
Grâce aux campagnes mondiales de l’ONU, notamment lors de la Journée mondiale de tolérance zéro envers la mutilation génitale féminine, le 6 février ; grâce aux actions des associations et de certains gouvernements pionniers dans le domaine, la norme sociale et les pratiques culturelles évoluent. Les communautés s'unissent pour défendre les droits des femmes et des filles.
« Pas de paix sans justice »
L’association « No Peace Without Justice » est un des principaux acteurs de cette lutte, qui se bat depuis 10 ans pour cette interdiction à l’Assemblée générale des Nations Unies. Elle a joint ses forces avec d’autres organisations, surtout africaines, pour agir sur place. Une des organisations impliquées est le Comité interafricain sur les pratiques traditionnelles qui affectent la santé des femmes et des enfants. Ils sont présents dans 29 pays d’Afrique.
De la théorie à la mise en œuvre
Maintenant que cette pratique a été officiellement interdite par l’ONU, il faut passer aux actes, et essaimer les réussites qui ont déjà eues lieux dans certains pays, comme au Kenya.
Il faut que les gouvernements s’engagent dans la lutte et qu’ils débloquent les fonds pour que l’interdiction devienne vraiment sérieuse. Il faut travailler sur place avec les collectivités, les exciseuses, les chefs de villages, les parlements, les ministères, etc.
Et pour celle qui en sont victimes…
Un docteur français, Pierre Foldès, a inventé la première méthode chirurgicale pour réparer les dommages liés à l’excision.
Le clitoris est un organe essentiellement caché sous la peau. En l’étirant, on peut le reconstituer et permettre à la patiente de retrouver du plaisir. Ce médecin opère environ deux femmes par semaine dans le centre d'accueil pour les victimes de mutilations sexuelles féminines qu'il a créé à Saint-Germain-en-Laye.
En France, seul pays au monde où l’excision est considérée comme un crime, Pierre Foldès a obtenu le remboursement de la réparation par l’assurance maladie.
Un grand bravo à tous ceux et celles qui agissent pour ce noble combat. Espérons et agissons nous aussi pour que les choses changent en profondeur pour toutes les petites filles qui grandissent encore à l’ombre de cette menace.
Né avec le positivisme dans le cœur, une joie de vivre et un amour débordants ! Travaille et vit dans le secteur associatif.
Agit au quotidien pour un changement personnel pour le bien de tous.
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Espérons et agissons nous aussi pour que les choses changent en profondeur pour toutes les petites filles qui grandissent encore à l’ombre de cette menace.