Notre ami Dame Nature vient d’écrire un article sur l’interdiction des mini-bouteilles d'eau dans une ville américaine. Parlons aussi de celle des sacs plastique !
Depuis sa démocratisation il y a environ 30 ans, le sac plastique est passé de l’état de merveille technologique capable de supporter une charge deux mille fois supérieure à son poids, à un symbole de pollution écologique.
Les dégâts d’un banal objet
Un sac de caisse est fabriqué en 1 seconde, a une durée moyenne d'utilisation de 20 minutes et mettrait 400 ans à se décomposer dans la nature.
La production de sacs en plastique dans le monde a atteint entre 500 et 1 000 milliards d'unités au début des années 2000. Beaucoup de sacs finissent sur le littoral ou dans la mer, et sont à l'origine de la mort de certains animaux qui s'étouffent en essayant de les manger, en particulier les tortues et les mammifères marins qui les confondent avec des méduses ou des calmars. À titre d'exemple, l'autopsie d'un petit rorqual trouvé échoué à Lestre a montré que son estomac contenait une vingtaine de sacs plastiques, soit une surface de 3,95 m² une fois étalés au sol.
La solution de la non-utilisation
Les mesures d'interdiction ou de taxation des sacs plastique de caisse se multiplient à travers le monde. Le Danemark a fait figure de pionnier en instaurant une taxe dès 1994. En 2002, le Bangladesh a décrété une interdiction totale des sacs en plastique, soupçonnés d'avoir provoqué de graves inondations à Dacca en empêchant l'évacuation des eaux. La même année, l'Irlande a imposé une taxe de 15 centimes par sac de caisse qui en aurait fait chuter de 90 % la consommation.
En octobre 2012, Haïti avait instauré une interdiction des sacs en plastique et des emballages en polystyrène sur tout son territoire, afin de protéger son littoral et ses mangroves, menacés d'asphyxie par les détritus. Enfin, au 1er janvier 2013, c’est la Mauritanie et le Mali qui ont interdit les sacs en plastique.
Par chez nous, l'Union européenne hésite encore à imposer une interdiction ou une taxation des sacs en plastique. La France a décidé de taxer de 6 centimes les sacs de caisse à usage unique non biodégradables à partir du 1er janvier 2014. La consommation de sacs de caisse y a pourtant déjà été ramenée de 15 milliards d'unités en 2003 à environ 800 millions en 2010.
Et le recyclage ?
Malgré des mesures qui tendent à se généraliser un peu partout dans le monde, les poches en plastique accrochées aux arbres, aux buissons et aux clôtures, sont encore une triste réalité, surtout dans les pays du Sud, souvent dépourvus de système efficace de gestion des déchets.
Et même au Togo, où ces sacs sont interdits depuis 2011, rien n'a changé. Les mesures d'interdiction sont difficiles à faire appliquer. On ferait mieux de commencer par aider ces pays à se doter d'un système de collecte et de traitement des déchets.
Alors, des projets de revalorisation voient le jour, comme celui de l'association française Gevalor qui produit à Madagascar des pavés fabriqués à base de sacs en plastique recyclés et de sable. Mais l'écobilan du recyclage des sacs plastiques n'est pas forcément écologiquement intéressant.
Comment on faisait avant ?
La meilleure solution pour lutter contre ce fléau sur lequel pratiquement tout le monde s’entend aujourd’hui, c’est de revenir aux méthodes de nos anciens. Il faut utiliser des sacs réutilisables : cabas, panier ou plastique épais.
Vous savez ce qu’il vous reste à faire !
Né avec le positivisme dans le cœur, une joie de vivre et un amour débordants ! Travaille et vit dans le secteur associatif.
Agit au quotidien pour un changement personnel pour le bien de tous.
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Un reportage sur l'interdiction totale de sacs plastique au Rwanda
http://www.sparknews.com/en/video/le-rwanda-pays-sans-sacs-plastiques-0