Sans le recyclage, notre quotidien croulerait sous les déchets. Tissus, bois, plastique, papier, canettes, mobilier estropié… tout est bon pour le designer version récupération.
Une idée qui a 10 ans
Les brésiliens Fernando et Humberto Campana, fervents écologistes et partisans du recyclage, ont été des précurseurs et ont réussi à intéresser de grands éditeurs de meubles. Leur fauteuil « favela » (édité par Edra en 2003) est réalisé à partir de petits morceaux de bois naturel découpés et assemblés à la main. Ceux-là mêmes qu'utilisent les habitants des favelas pour construire leurs baraques.
Un phénomène qui a du mal à convaincre
Même si tout autour du globe les projets fourmillent, le « récup design » tarde un peu à convaincre le consomm’acteur et surtout les marques. En effet, le recyclage bouscule et critique nos habitudes et nos sociétés d’hyper consommation. Les grandes marques n’assument pas encore une communication dans ce sens.
Ajoutons à cela que ces objets sont pratiquement des œuvres d’art, car souvent produits en très petites série et de manière artisanale. Pour ne citer qu’une des principales figures françaises de la discipline, aller voir le travail de la designeuse Elise Fouin.
Malgré ces freins à une expansion massive dans notre quotidien, l’éco-design perce chaque fois plus, souvent à la sueur de passionnés comme Antoine Laymond, et se propage surtout chez les particuliers qui ont une âme de bricoleur et la fibre écologique.
Come to the green side
Romain R., un ami rencontré en Argentine, s’est lancé depuis 2 ans, dans cette belle et folle aventure du design à base de recyclage.
Son entreprise, PlastiKetic, porte un autre regard sur les déchets, notamment les bouteilles en plastique, pour créer du mobilier. Il s’agit de sublimer la bouteille plastique pour en gommer l’image de déchet. C’est la démarche d’upcycling, procédé qui consiste à valoriser et transformer un déchet en un nouveau produit de qualité supérieure.
Les produits PlastiKetic sont fabriqués en France par des artisans, dans une démarche d’éco-conception. L’impact environnemental est limité tout au long de la vie du produit : bois issu de forêts éco-gérées (label PEFC), traitement à l’huile naturelle, produit final recyclable à 100%...
La KusKus Chair
Première création commercialisée par PlastiKetic, la KusKus Chair est un rocking-chair convertible en chaise longue dont l’assise est constituée de 36 bouteilles plastiques. Le design est de Grégory Hoogstoël.
En 2012, la KusKus Chair a obtenu le label Observeur du design qui récompense des réalisations innovantes dans le respect du développement durable.
Si vous êtes séduit, vous pouvez vous procurer la KusKus Chair sur le site Greeen Store dédié à l’éco-design.
Les autres coups de cœur
Lorsque l’on creuse l’idée de l’éco-design, on tombe sur d’autres concepts très innovant et qui donnent le sourire.
C’est le cas, de Marron Rouge qui allie éthique, recyclage, innovation sociale et aide au pays du Sud. La marque fait fabriquer des meubles, sacs et objets de déco en pneu et chambres à air recyclés, par une association de femmes en Inde.
Il y a aussi le cas de Réversible qui réalise des sacs à partir de bâches pvc publicitaires.
Souhaitons longue vie à ces initiatives qui transforment notre rapport au recyclage, créent de l’emploi tout en ayant un impact positif sur notre environnement.
Né avec le positivisme dans le cœur, une joie de vivre et un amour débordants ! Travaille et vit dans le secteur associatif.
Agit au quotidien pour un changement personnel pour le bien de tous.
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