Pour son tout premier essai en matière de fiction, Jérôme Lescure, qui nous avait déjà gratifié d'un magnifique documentaire sur la corrida, nous immerge cette fois-ci dans le monde de la maltraitante animale en laboratoire. Sans dévoiler son contenu à nos lecteurs, le film retrace l'action de l'A.L.F. (ou Front de Libération Animale), qui oeuvre, vous l'aurez compris, pour le droit des animaux. Le film tourne autour du personnage de Franck Kovick, arrêté et placé en garde à vue, narrant ainsi au capitaine Chartier, les raisons des action de l'ALF, et celles qui l'ont poussé à forcer les portes d'un élevage en vue de libérer des chiens destinés à la vivisection.
«Le but premier de ce film est de permettre à un public le plus large possible, quel que soit son âge, son milieu social, sa religion, ses a priori, d’être informé", nous explique le réalisateur Jérôme Lescure avant de poursuivre : "La détresse et la souffrance animale (et plus particulièrement la détention d’animaux dans les laboratoires), sont systématiquement cachées, dissimulées, voire niées.»
Et le résultat est un bilan cinglant, mais humain et réaliste.
Ainsi, «A.L.F.» pose plusieurs questions légitimes, bonnes et fondamentales (Comme par exemple, devrait-on considérer comme «éco-terroristes», des activistes qui valorisent la vie animale et tentent de libérer des animaux enfermés dans d’atroces conditions?…). Le film ne prend pas vraiment parti et reste dans un juste milieu, faisant ainsi intervenir l'humanité qui réside en chaque téléspectateur plutôt que de tenter de rallier volontaire et de manipuler. L’intrigue est bien ficelée et le débat reste ouvert et vivant.
Que penser des membres de l’A.L.F., souvent qualifiés d’ «éco-terroristes»?
Selon le réalisateur, «l’A.L.F. a presque toujours été décrite de façon négative, qualifiée de radicale et d’ultra violente, alors que la plupart de ces activistes sont des pacifistes avérés et ne font que délivrer de l’horreur quelques-uns des millions d’animaux suppliciés.» Une position partagée par Brigitte Bardot, éternelle égérie du combat pour le droits des animaux, qui a apporté son soutien au film.
Pourtant, dès 2002, le FBI comptait l’ALF et l’ELF (Front de libération de la Terre) dans les menaces éco-terroristes les plus élevées aux États-Unis.
Si le film parle de 25 animaux qui meurent torturés chaque seconde dans les labos du monde entier, aucun chiffre précis n’est disponible, d’autant qu’il ne faut pas oublier la souffrance animale dans les abattoirs, les élevages de poules (enfermées dans des cages grandes comme une feuille A4), ou dans les pièges (comme pour les «nuisibles»: renards, fouines, martres…).
Sourire pour le futur
Terminons toutefois notre article sur de bonnes nouvelles : Rappelons l’article 521-1 du Code pénal qui condamne les actes de cruauté envers les animaux (même si celui-ci reste peu ou pas appliqué, nous sommes bien d'accord) , ou les Trophées du bien-être animal 2012 organisés par l'ONG CIWF qui montrent que quelques entreprises agroalimentaires savent se mobiliser (King Europe, Marks & Spencer France, Ben & Jerry Etats-Unis…) autour de ce sujet qui pourrait avec le temps, souhaitons-le, devenir plus important.
Cum Patior ... Expression latine signifiant "souffrir avec"
Mais la Compassion est surtout de permettre à l'autre de faire ce qu'il a envie de faire, et ce, en toutes circonstances...
Journaliste 1jour1sourire et fier de l'être !
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