L'énergie des piétons pour fabriquer de l'électricité
Voici l'idée lumineuse de Laurent Villerouge, directeur de la start-up toulousaine Viha Concept, à l'origine du « trottoir podo-électrique ».
Le principe est simple : accumuler l'énergie cinétique des piétons ou des véhicules, grâce à des dalles montées sur ressorts et disposées dans des endroits où il y a du passage. Sous chacune d’elle, un mini-générateur transforme l’impact en courant électrique stocké dans une batterie reliée à des réverbères à LED, par exemple. La nuit, la rue s’illumine dès que le trottoir est foulé par un piéton.
« Avec 10 000 passages dans la journée, on assure 3 heures d’éclairage gratuit », a calculé Laurent Villerouge. Chaque piéton produisant 4 à 6 watts par pas, selon sa vitesse et son poids, ce système pourrait massivement réduire la facture de l’éclairage urbain, qui, en France, équivaut à la production d’un réacteur nucléaire.
La fuite des cerveaux !
Ce projet séduisant n'a pourtant pas trouvé preneur en France. Faute de pouvoir lever les 1,5 million d'euros nécessaire au développement de son prototype, la solution a été exportée aux États-Unis. « Depuis que j’ai vendu mon brevet aux Etats-Unis, je n’arrête pas de recevoir des appels de gens prêts à me financer », rigole Laurent Villerouge.
Viha Concept travaille avec la Stony Brook University de New York et le chercheur Lei Zuo, spécialiste de l’energy harvesting. Un partenariat conclu en seulement quelques jours.
Dommage pour la France qui souhaite « redresser la productivité et favoriser l’innovation »… Surtout que Laurent Villerouge a d’autres idées dans son chapeau : recycler l’énergie de l’essorage du lave-linge pour chauffer l’eau du cycle suivant, allumer les plafonniers de voitures grâce à l’énergie des claquements de portières, récupérer l’énergie des roues pour éclairer entrées de parking et péages d’autoroutes…
Le même procédé dans les boites de nuit
L’idée originale des dalles podo-électriques vient des Pays-Bas. L’entreprise Sustainable Dance Club développe des solutions innovantes et écologiques pour les discothèques et les festivals. Avec ce système, une boîte de nuit peut produire 10 % à 15 % de son électricité.
La discothèque WATT de Rotterdam, la plus « écolo » du monde, utilise ce système et applique bien d’autres idées écologiques et économiques : récupération des eaux de pluie, verres consignés au bar, politique du déchet minimum, ampoules basse-consommation, écoconstruction, produits équitables…
Né avec le positivisme dans le cœur, une joie de vivre et un amour débordants ! Travaille et vit dans le secteur associatif.
Agit au quotidien pour un changement personnel pour le bien de tous.
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