Plusieurs mois d’action militante
Depuis quelques mois, l’association de défense de l’environnement Greenpeace, soutenue par plus de 2 millions d’internautes, lutte partout dans le monde, sur terre comme sur mer, contre plusieurs compagnies pétrolières ayant des projets de forage pétrolier en eau profonde dans l'Arctique. Un de nos rédacteurs en parlait déjà sur 1jour1sourire en juillet.
L’organisation met en garde à juste titre contre cette pratique extrêmement dangereuse pour l’environnement. Une marée noire en Arctique serait plus destructrice que partout ailleurs et, du fait des conditions climatiques, serait quasiment impossible à contenir et à nettoyer : pétrole pris sous la glace, éloignement des ports, etc…
Victoire de la pression de l’opinion publique
Un navire de Shell, l’Artic Challenger, doté d'un système censé éviter tout risque de marée noire lors des forages, a été endommagé lors d'un test d'homologation. Surveillé par Greenpeace et des millions de personnes, Shell a dut admettre l’erreur et a été contraint de repousser à 2013 ses forages en Alaska.
Le groupe devait à l'origine commencer à forer en 2010 mais avait déjà vu son programme gelé après la terrible marée noire de 2010 dans le golfe du Mexique, causée par l'explosion de la plate-forme du britannique BP, Deepwater Horizon.
Avant la fin de la saison d'exploration qui pourrait intervenir fin septembre, lorsque la glace empêchera toute opération, Shell va toutefois commencer le forage du plus grand nombre possible de têtes de puits, qui seront ensuite refermées avant la reprise des opérations l'année prochaine.
L'annonce du report des forages intervient alors que le groupe avait suscité des inquiétudes en juillet lorsque son navire Noble Discoverer s'était dangereusement rapproché de la côte en Alaska, manquant de peu de s'échouer, après avoir rompu ses amarres.
Le pétrole de l’Arctique en vaut-il vraiment la peine ?
La nouvelle d'aujourd'hui montre clairement la difficulté et les risques des forages en Arctique. Plusieurs autres compagnies pétrolières attendent d’ailleurs de voir comment Shell va s’en sortir avant d’elles aussi investir dans cette extraction hyper-couteuse et hyper-risquée.
Shell « a dépensé la majeure partie de son programme de 5 milliards de dollars pour l'Arctique mais nous pouvons maintenant voir à quel point cela était un pari monumental irréfléchi », a dénoncé Ben Ayliffe de Greenpeace, appelant les investisseurs à se demander « s'il vaut vraiment la peine d'investir des sommes d'argent aussi énormes pour tenter d'exploiter le fragile Océan Arctique ».
Greenpeace et tous ceux qui souhaitent protéger l’Arctique célèbre aujourd’hui une victoire mais savent que la guerre n’est pas finie. Ils devront continuer leurs efforts pour assurer de garder l'Arctique protégé pour de bon.
Né avec le positivisme dans le cœur, une joie de vivre et un amour débordants ! Travaille et vit dans le secteur associatif.
Agit au quotidien pour un changement personnel pour le bien de tous.
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