Notez qu’il n’y a pas le « s » à la fin, donc le doute est exclu.
Il y avait longtemps que je n’étais pas sorti d’une salle obscure avec autant d’enthousiasme et de bonne énergie…
Sur un synopsis plus qu’improbable, ce petit film originaire de la belle province réussi le tour de force de nous faire rire, émouvoir, et réfléchir sur les relations humaines et une étape de la vie que tout homme, ou presque, sera amené à affronter (que faire de sa vie).
David Wosniak est un loser éternel adolescent de 42 ans vivotant de petites magouilles en plus d’être livreur dans une boucherie tenue par son père. Le petit détail qui va bouleverser (dans le bon sens du terme) son existence est d’avoir, entre 1988 et 1990, effectué « quelques » dons de sperme pour gagner un peu d’argent. Lorsque sa petite amie lui apprend qu’il va être père, il découvre qu’il est le géniteur anonyme de 533 enfants déterminés à le retrouver.
Contrairement à certaines comédies formatées, la bande annonce, drôle et donnant envie d’aller voir le film, ne nous sert pas tous les gags du film et ne révèle absolument pas la tournure de cette histoire. La facilité aurait pu d’exploiter à l’extrême ce postulat de départ jusqu’à la moelle d’une mauvaise façon :
Réticent à l’idée de dévoiler son identité auprès de certains de ses « enfants » ayant intenté une action en justice pour le connaître (une centaine quand même), notre anti-héro aux Adidas Originals et t-shirts geek essaye de les aider à sa façon sous couvert d’anonymat.
Ces rencontres détournées donnent lieu à des situations inattendues (donc que je ne dévoilerai pas pour ne pas vous ôter ce plaisir), vraiment drôles, émouvantes et mélancoliques. Tout cela, sans trop tomber dans certains pathos dans lequel le remake américain (déjà dans les tuyaux… ) plongera d’une façon quasi-certaine… Je n’ai jamais compris pourquoi un spectateur américain ne pourrait pas apprécier un film étranger formidable sans que celui-ci ne soit récrit (en prenant soin d’enlever toutes les aspérités qui font de l’original un excellent film) joué par des acteurs locaux qui feraient au mieux la même chose voire moins bien. Mais bon, ce léger coup de gueule (toujours avec le sourire bien sûr) étant passé, je continue.
On pourrait certainement critiquer le caractère « bisounours » et sentimentaliste de certaines scènes voire de la fin du film (car sans rien dévoiler, oui ça se termine très bien). Mais le caractère sincère qui se dégage de ce film et le jeu juste et enthousiaste des acteurs (mention spéciale à l’acteur principal et son père qui nous offrent une des plus belles scènes du film) balaient d’un revers de main ce reproche.
Bref, un film qui donne un bon bol d’air et qui devrait être remboursé par la sécu (je peux vous faire un mot si besoin). Mais surtout qui doit être vu!
Et si par malheur, votre crémerie préférée ne le passe plus, une séance de rattrapage s’impose à partir du 7 novembre 2012 en DVD/BluRay.
Je suis un gentil qui n'aime pas les méchants.
Pigiste sur 1j1s, je vais tenter modestement de vous donner envie d'aller au cinéma, entre autre
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Ok je viens de le voir et je confirme, c'est un très très beau film, à voir, à revoir...
Grosse source de sourires !