Contrairement aux idées reçues, les indiens brésiliens sont de plus en plus nombreux. Selon le recensement officiel 2010 de l’IBGE (Institut Brésilien de Géographie et Statistique), la population indigène compte 897 000 personnes (sur les 192 millions d’habitants du pays), réparties sur 305 ethnies et parlant 274 langues indigènes.
Les peuples considérés comme isolés géographiquement n’ont pas été pris en compte dans le recensement.
Un fort taux de fécondité
Selon le recensement de l’IBGE, les indiens sont trois fois plus nombreux qu’en 1991. À l’époque, ils étaient 294 000. En 2000, ce chiffre était monté à 734 000, soit une hausse de 150% par rapport à 1991.
Cette croissance s’explique essentiellement par le fort taux de fécondité de 5,8 enfants par femme. De plus, une reconstruction des communautés indigènes se répand rapidement.
Par ailleurs, la population indigène ne connait pas de phénomène d’urbanisation. Au contraire, 64% de la population vit en zone rurale, soit un renversement de tendance par rapport à 2000. La majorité vivait en zone urbaine (52%).
Près de 60% des indiens vivent sur des terres reconnues par le gouvernement. Celles-ci représentent 12,5% du territoire brésilien, en majorité dans la région Nord, celle de l’Amazonie.
La démarcation des terres indigènes est en cours dans diverses régions du pays. Elle consiste à reconnaître les contours de la réserve, à en marquer les limites sur le terrain et la faire homologuer par l’Union (décret du Président de la République), l’enregistrer chez un notaire comme appartenant au(x) groupe(s) indigène(s) considéré(s).
Indien, un terme ambigu
La population reste très disséminée sur le territoire. L’ethnie Tikúna d’Amazonie est la plus peuplée avec 46 000 individus. Puis viennent les Guarani Kaiowá avec 43 000 indiens.
Près de 37% des indiens de plus de 5 ans parlent des langues indigènes, même après des années au contact de populations non indigènes. Environ 120 000 ne parlent pas portugais.
Pour la responsable du recensement, Nilza Pereira, de nombreuses personnes interrogées ne se proclament pas spontanément « indiens ». Ce terme, inventé par des non-indiens, reste ambigu et beaucoup se déclarent « xavante, kaiapó, de couleur brun foncé, vert voire marron ».
Une population encore discriminée
Malgré cette « repopulation » positive pour la survie de la culture « indienne » du Brésil, les populations indigènes sont encore menacées. Elles continuent d’être victimes de violences et vivent parfois une situation économique extrêmement difficile.
Des tribus sont encore aujourd’hui brutalement expulsées de leurs terres ancestrales lors d’opérations menées par les riches et influents propriétaires terriens qui convoitent les terres pour le déboisement illégal et la culture de soja transgénique servant à nourrir les bovins américains et européens.
Ces populations expulsées se retrouvent sans leur habitat naturel et donc dans des conditions d’extrême précarité.
Un futur meilleur
Le gouvernement fédéral a renforcé ces dernières années la lutte contre les discriminations envers les populations indigènes et amélioré la lutte contre la déforestation illégale. Cette politique de reconnaissant de la richesse du patrimoine indien commence à porter ses fruits avec l’augmentation de la population indienne et son retour à la forêt et en milieu rural.
Une belle preuve de résilience pour les indiens d’Amazonie !
Né avec le positivisme dans le cœur, une joie de vivre et un amour débordants ! Travaille et vit dans le secteur associatif.
Agit au quotidien pour un changement personnel pour le bien de tous.
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