Au cœur de montagnes, de forêts, campings et autres collectivités, les bassins de baignades écologiques séduisent aujourd'hui de nombreux visiteurs et touristes, pour leurs valeurs naturelles de nettoyages sans chlore, l'eau étant purifiée par de simples plantes.
Surfant sur l'engouement du tourisme « vert » , et galvanisées par les Autrichiens et les Allemands depuis plus de deux décennies, ces piscines commencent à fleurir (c'est le cas de le dire) un peu partout en France, dans les zones rurales dépourvues de plans d'eau ou aux piscines classiques vieillissantes.
Ainsi, à Cublize, près de Lyon, la commune s'est doté pour un coût de 4 millions d'euros, d'un bassin naturel de 8.000 m2, devenant ainsi la plus grande baignade écologique d'Europe.
"La baignade biologique est plus dans l'air du temps que la piscine au chlore", confirme Camille Béguerie, ingénieur paysagiste à Green concept, créateur de la baignade de Cublize, qui affiche 2.000 visiteurs par jour.
Le principe est simple: en perdant dans le bassin peau, sueur et cheveux, "les baigneurs apportent eux-mêmes la source de nourriture aux plantes qui régénèrent l'eau, sans aucun traitement chimique", explique-t-elle.
En moins de dix années, ce cabinet d'architecture basé à Lyon a conçu les onze piscines naturelles publiques de France, dont Marsac (Creuse), Mont-près-Chambord (Loir-et-Cher), La Chapelle-Saint-Sauveur (Saône-et-Loire), ou encore à Saint-Chaffrey (Provence-Alpes-Côte d'Azur). Le cabinet annonce "au moins quatre projets" pour l'été 2013, notamment à Loon-Plage (Nord) ou près d'Angers (Maine-et-Loire).
"La qualité de l'eau du lac était trop aléatoire et on avait des problèmes d'algues. Quand le lac a eu 30 ans, en 2009, on a réfléchi à son évolution. En se basant sur ce qu'avaient fait d'autres communes, on a choisi l'option bio", explique Julien Fargettas, responsable du développement du lac des Sapins.
Se fondant naturellement entre le lac et la forêt, la "baignade biologique", remplie d'eau du réseau public, est prolongée d'une zone de filtrage de 4 hectares, interdite à la baignade, où 38.000 plantes de la famille du roseau sont cultivées pour leurs vertus épuratrices.
Impossible de ne pas reconnaître la beauté de l'initiative, non ?
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