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La chef de l'opposition Birmane Aung San Suu Kyi a débuté en effet mercredi son périple aux semblants de triomphe en Europe. La lauréate du Prix Nobel de la Paix 1991, prononcera enfin son discours en tant que telle, pratiquement 21 ans après avoir reçu cette distinction, qui lui a coûté le basculement de sa vie.
Cette vaillante icône de la démocratie, sera cependant accompagnée d'une délégation de quatre personnes, dont aucune ne fait partie du cercle historique des fondateurs de la Ligue nationale pour la démocratie. (LND), le parti opposé à la Junte Birmane.
«Je voudrais faire de mon mieux dans l'intérêt de la population birmane lors de ce voyage » a révélé très simplement la « Dame » qui fêtera ses 67 ans le 19 juin, juste avant de quitter Rangoon.
Son périple comprendra la Suisse, où elle exposera aux Nations Unies le problème sulfureux du travail forcé, puis elle se rendra en Angleterre où elle fonda sa famille et fit ses études, avant de se rendre à Dublin, puis à Paris.
Un parcours de plus de deux semaines, à la fois personnel et politique, dans des capitales qui ont toujours soutenu la cause de cette militante charismatique dont le premier discours remonte à 1988.
Depuis lors et jusqu'à aujourd'hui , elle était restée assignée en résidence surveillée, craignant de quitter le pays sans l'assurance de pouvoir y revenir, aux vues des relations tendues que la Junte Birmane entretenait avec elle.
Mais libérée depuis la fin 2010, et députée depuis le mois d'avril, elle jouit aujourd'hui d'un tout autre statut, sublimé par son charisme et son incarnation du souffle d'une liberté à laquelle les Birmans ne semblaient plus croire.
Après l'effervescence de cette libération qui a pu émouvoir le monde entier, elle doit faire face maintenant aux réalités de son pays, et avait tenu un discours prudent en Thaïlande pour son premier voyage hors de Birmanie depuis son assignation, priant les investisseurs de se montrer prudents vis-à-vis du régime.
Le « président » Thein Sein qui l'a finalement réintroduite dans la politique Birmane, a pour l'heure tout intérêt à laisser Aung San Suu Kyi user de ses qualités de séduction, pour espérer se débarrasser des dernières sanctions et embargos, et revenir à une économie pleine de capacités et de potentiel, mais malheureusement, au point-mort à l'heure actuelle.
« Elle va vouloir que ses interlocuteurs en Europe mesurent que le dur travail des réformes politiques et de la transformation économique ne fait que commencer», a estimé Nicholas Farrelly, chercheur à l'Australian National University.
Cum Patior ... Expression latine signifiant "souffrir avec"
Mais la Compassion est surtout de permettre à l'autre de faire ce qu'il a envie de faire, et ce, en toutes circonstances...
Journaliste 1jour1sourire et fier de l'être !
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Merci bcp Zebinho
Je viens d'ajouter la vidéo en bas de l'article