C'est fait depuis samedi : le Japon est officiellement sans atome depuis le 5 mai, à 17h, heure locale.
Une première pour un pays qui a littéralement célébré dans la foulée à Tokyo l'arrêt du dernier réacteur encore en activité du pays, Tomari 3, sur l'île d'Hokkaïdo.
Le Japon n'avait pas suspendu ses activités nucléaires depuis 1970, qui assurent à l'heure actuelle 24 % des besoins énergétiques du pays, au moyen de 54 centrales.
La mise en sécurité et l'entretien des centrales expliquent à elles seules la suspension totale.
Les nombreux militants et grévistes de la faim, qui se tiennent courageusement depuis le mois de septembre 2011 devant le ministère de l'industrie, de l'économie, et du commerce, sont très heureux de la preuve tant attendue que le Japon puisse vivre sans le nucléaire (suspension prévue pour soixante dix jours), malgré des coupures de courant que les Nippons sont prêts à endurer.
Car si le ministère de l'économie pointe du doigt des pertes de 42 milliards d'euros, ainsi qu'un déficit de l'électricité pour cet été de 10 % du fait de l'importation massive de gaz et de pétrole, les Japonais restent frileux quand au retour de l'atome cher aux industriels, et le font savoir.
En témoignent les élus locaux, qui n'ont pas été convaincus par le gouvernement du premier ministre Oda, sur le redémarrage des réacteurs 3 et 4 d'Ohi, assuré sains par Kepco. Ceux-ci craignent les électeurs mécontents, qui ont force de loi... tout comme sur nos terres tricolores.
Rappelons qu'en France, pays le plus agréable à vivre au monde, 78 % de nos besoins restent couverts par l'énergie nucléaire, ce qui nous place en tête des nations dépendantes de ce type d'électricité. À quand la grève de la faim, pour une énergie qui ne nous menace pas ?
Seriez-vous prêts à sacrifier quelques heures d'électricité pour sauvegarder une vie propre, et sans l'angoisse du risque nucléaire, à l'instar du peuple Japonais? Pensez-vous possible l'alternative des énergies propres, et être prêts à faire le choix de la bougie en attendant les éoliennes capables de succéder aux tours bétonnées et vaporeusement fumantes, qui nous offre un paysage idyllique ?
Et surtout : doit-on attendre un « Fukushima Français » pour manifester une désapprobation de la politique énergétique Française, qui se veut second producteur de nucléaire au monde, avec ses 59 réacteurs (contre 104 américains) ?
Ce samedi, c'est le peuple Nippon qui a infléchit le gouvernement, et qui n'est pas prêt d' « oublier ». Les sourires et le contentement se sont lus sur la majorité de ce peuple qui a su faire face avec brio et dignité, à une des pires catastrophes de son histoire, le 11 mars 2011.
Ce samedi, c'est ce courage et cette abnégation qui ont montré que cela reste possible!
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Lepanda - il y a over 11 years
Cela risque de prendre du temps en France, vu que chez nous le nucléaire est quand même une grosse source économique. Par les temps qui courent, ce n'est pas forcement le meilleur moment pour tout arrêter Cela dit, les prises de conscience font avancer le shmilblick, deja à notre niveau on peut tous réduire notre consommation En tous cas, bravo au Japon |
Oui c'est certain que ça prend du temps, mais comme c'est mieux pour la nature et pour l'homme, il faut le faire. le temps on l'a et il faut le prendre. et puis ya plein de solutions à trouver pour changer tout en créant des emplois.
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Sobriété, efficacité et renouvelable !
a travail mes chers concitoyens !