La « Dame de Rangoun » a prêté serment devant le Parlement birman, obtenant ainsi son premier mandat électoral.
L’opposante de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), Aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la paix, a prêté serment devant le Parlement birman, mercredi 02 mai 2012, suite à sa victoire lors des élections partielles du 1er avril 2012.
Un instant aussi bref qu’historique à l’issue duquel elle a endossé le premier mandat électoral de son histoire, après 20 ans de lutte politique , dont une majorité passée en résidence surveillée.
« C'est la victoire du peuple », a déclaré Aung San Suu Kyi
La NLD, qui a remporté 43 des 45 sièges en lice, est une gifle pour le quarteron d'ex-militaires à la tête du pays. Les électeurs du « Myanmar » ont démontré, de la manière la plus claire, à quel point ils rejettent le règne de l'armée.
L'ancienne junte militaire birmane a dès lors rangé ses uniformes au placard et mis en place un régime « civil » qui et commence à s’ouvrir politiquement et économiquement.
Les récentes réformes ont poussé l’Occident à mettre un terme à l’isolement diplomatique de la Birmanie
Lundi 23 avril, les ministres des affaires étrangères de l'Union européenne, qui se sont réunis au Luxembourg, ont décidé de suspendre pour un an les sanctions que Bruxelles faisait peser sur l'« Union de Myanmar » depuis 1996. Seuls restent en vigueur l'embargo sur les armes et les ventes de matériel pouvant servir à la répression.
Les Etats-Unis se sont contentés d’alléger certaines restrictions aux investissements et de promettre la nomination rapide d’un ambassadeur, pour conserver un moyen de pression sur le régime.
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