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NEW YORK (AFP) - Les émissaires de 17 pays contribuant ensemble à 80% des émissions de CO2 dans le monde devaient tenter lundi et mardi à New York de trouver des moyens de débloquer les négociations sur le climat, près d'un an après l'échec de Copenhague.
Ce "Forum sur l'énergie et le climat" se tiendra au niveau des émissaires gouvernementaux, tels que le représentant américain pour le climat, Todd Stern, selon le département d'Etat américain.
"Je ne pense pas que quiconque s'attende à une annonce spectaculaire", a observé Michael Levi, qui suit le dossier sur le climat au Council on Foreign Relations, un institut privé de recherches de New York. "Il s'agit d'une rencontre de travail entre un grand nombre d'acteurs importants sur ce sujet se trouvant au même endroit, en même temps", à l'occasion de la session annuelle de l'Assemblée générale de l'ONU, qui s'ouvre jeudi.
L'expert souligne que ce forum "est fondamentalement différent de celui qui avait eu lieu l'an dernier à la même date" à New York, deux mois avant la conférence de l'ONU sur le climat à Copenhague quand il y avait encore l'espoir d'une avancée sur ce dossier.
"Je pense que les émissaires des 17 principaux pays pollueurs (...) ne vont pas se concentrer sur la manière de régler leurs différends, mais davantage sur la façon de mieux définir le débat" après l'échec de Copenhague, a poursuivi Michael Levi, dans un entretien avec l'AFP. "Mais personne ne va obtenir de gros accords à cette réunion".
Quant à la prochaine conférence sur le climat de l'ONU à Cancun (Mexique), fin novembre, "j'ai beaucoup de mal à voir" pour le moment ce qui pourrait s'y passer, a admis l'expert.
Pour l'environnementaliste Bill Mekibben, cofondateur de 350.org, une organisation internationale de défense de l'environnement, "le fait que le Congrès américain n'ait pas réussi à voter une loi pour lutter contre le réchauffement climatique aux Etats-Unis rend très difficile l'obtention d'un véritable accord à Cancun".
"Je pense que les deux prochaines années vont être décevantes en termes de d'actions pour combattre le réchauffement", a-t-il dit à l'AFP.
Même analyse de Michael Levi. Selon lui, une période d'incertitude pourrait suivre les élections législatives aux Etats-Unis en novembre à l'issue desquelles les républicains pourraient reprendre la majorité à la Chambre et accroître leur nombre de sièges au Sénat.
Mais, a-t-il dit, "je ne pense pas qu'un texte proposant la création d'un marché d'émissions de CO2 sera sur mis sur la table en 2011".
Un tel système, dit "cap and trade", adopté dans un projet de loi sur le climat de la Chambre au printemps 2009, est jugé essentiel pour réduire les émissions de CO2.
Mais ce projet suscite l'opposition des républicains et des démocrates élus des Etats dépendants du charbon et des hydrocarbures.
Bill Mekibben estime que "le lobby des énergies fossiles est trop puissant" pour espérer un vote au Congrès permettant de réellement s'attaquer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
"De véritables changements vont à l'encontre du modèle économique des industries des énergies fossiles", a insisté l'environnementaliste.
Pour lui, "de véritables changements se produiront si on parvient à bâtir un mouvement de masse partout dans le monde".
350.org a organisé le 24 octobre 2009 "la plus grande journée d'action politique" avec 5.245 manifestations et événements organisés dans 181 pays, a rappelé Bill Mekibben, qui entend intensifier cette mobilisation populaire contre les émissions de CO2.
© AFP
Créateur d'1jour1sourire.fr
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