Des centaines de crapauds, grenouilles et tritons sont morts écrasés sur la route forestière de Loudéac (Côtes-d'Armor) à cette période de l’année. Pour limiter l’hécatombe, la route est fermée à la circulation la nuit.
Chaque année, en période de reproduction, le rituel est le même : grenouilles, crapauds et tritons, aussi dénommés batraciens, traversent les routes à la recherche de mares où ils pourront tranquillement s’accoupler. À Loudéac, dans les Côtes-d'Armor, c’est sur l’étang des 14 sous qu’ils ont jeté leur dévolu. Mais encore faut-il pouvoir arriver jusqu’à là sain et sauf : pour rejoindre ce point d’eau, la traversée d’une route s’impose. Et le danger est incontournable. Les drames de la route n’épargnent personne. Pas même les amphibiens.
L’année dernière, une centaine d’entre eux ont été écrasés sur la route forestière de Loudéac. Pour sauver la peau de ces petites espèces protégées, il fallait trouver une solution. Et vite. L’Office nationale des forêts (ONF) a donc décidé de fermer la route meurtrière pendant leur période de production en février et mars. Depuis le début de la semaine, la circulation sur cet axe est interdite de 19 h à 7 h. Et ce jusqu’au 31 mars.
Crapauduc et filets
Pour éviter cette solution radicale, il existe d’autres méthodes. La mise en place d’un crapauduc par exemple. Mais à plusieurs dizaines de milliers d’euros, le coût supporté pour cette construction n’est pas des moindres. L’Office national des forêts (ONF) souligne aussi « que cet ouvrage en béton serait techniquement difficile à réaliser sur le fond du bassin-versant. »
La pose de filets est aussi une autre alternative. « Il s’agit de piéger les batraciens avant qu’ils ne traversent la route, explique Joël Le Bourvellec, garde forestier du site domanial de Loudéac. Puis les relâcher et les déposer de l’autre côté de la route. » Si un tel procédé est moins coûteux que la construction de crapauduc, il nécessite néanmoins des moyens humains non négligeables. À raison de deux fois par jour, une quinzaine de personnes seraient nécessaires au bon déroulement de ce dispositif temporaire de capture. Envisagé en fin d’année dernière par l’ONF, il n’a pu être mis en place faute de bénévoles.
Si les amphibiens se font discrets, ils endossent tout de même un rôle significatif dans l’environnement et la biodiversité. Alliés important du jardinage, ils mangent limaces et escargots. « Les protéger est aussi une prise en compte du respect de la vie et de la nature », souligne Mickaël Monvoisin, spécialiste de l’environnement à l’ONF.
Du côté de l’ONF, la prise de conscience est déjà faite. Grâce à la fermeture de la route, crapauds communs, salamandres tachetées, tritons alpestres et tout le reste de cette grande famille vont pouvoir coasser amoureusement dans l’étang des 14 Sous.
Créateur d'1jour1sourire.fr
Si vous avez des questions n'hésitez pas
Et n'oubliez pas que :
"Si un problème a une solution, alors il est inutile de s'en inquiéter; s'il n'en a pas, s'inquiéter n'y changera rien. - Proverbe du Tibet"
Cette actualité vous a fait sourire ? |
![]() |