L’été, d’un point de vue cinématographique se rapproche des flux migratoires des vacanciers : tout est fait pour que le maximum de monde aille au même endroit. Cette saison 2014 ne déroge pas à la règle et nous délivre son lot de « côte d’azur sur pellicule », plus ou moins alléchant.
De ce côté-là, « Expandables 3 » peut être targué de tous les défauts d’une franchise estivale :
Barney (Stallone), Christmas (Statham) et le reste de l’équipe affrontent Conrad Stonebanks (Mel Gibson), qui fut autrefois le fondateur des Expendables avec Barney. Stonebanks devint par la suite un redoutable trafiquant d’armes, que Barney fut obligé d’abattre… Du moins, c’est ce qu’il croyait.
Ayant échappé à la mort, Stonebanks a maintenant pour seul objectif d’éliminer l’équipe des Expendables. Mais Barney a d’autres plans... Il décide d’apporter du sang neuf à son unité spéciale et d’engager de nouveaux équipiers plus jeunes, plus vifs et plus calés en nouvelles technologies. Cette mission se révèle rapidement un choc des cultures et des générations, entre adeptes de la vieille école et experts high-tech. Les Expendables vont livrer leur bataille la plus explosive et la plus personnelle…
Bref, une formule/histoire peu originale, calibrée et un peu bas de plafond. Des gros bras et de l’action dans tous le sens…Tout pour faire non pas de la merde mais du nectar de merde :p.
Seulement voilà, c’est « Expandables » !!!
Je ne vais pas vous ressortir ce que j’ai écrit pour le deuxième opus (http://www.1jour1sourire.fr/actualites/816-expendables_2__bad_asses_are_not_dead; j’étais en forme sur coup-là d’ailleurs ), mais je crois que, pour l’instant, je ne peux pas ne pas aimer…
A la façon de la madeleine de Proust, quelque soit les défauts de ce film (et il y en a), revoir les héros de notre enfance (« Terminator 2 » avec Shwarzy est responsable de ma cinéphilie) défourailler à tout bout de champs fait du bien au petit garçon qui sommeille toujours en moi .
Bien sûr nos yeux d’adulte peuvent remarquer une mise en scène parfois brouillon et floues dans les scènes d’actions ou encore douter de l’utilité de certains nouveaux personnages (le geek de service/champion d’escalade est quelque peu inutile). On peut également douter de l’apport d’Harrison Ford, remplaçant Bruce Willis dans la galerie de personnages.
Mais qu’importe. Stallone et sa gueule fatiguée rempli parfaitement son rôle qu’il connait sur le bout des doigts. L’apport de Mel Gibson en méchant de service (jouant sa partie sans trop de chichis) est indéniable. Les venues de deux petits nouveaux « vieux de la vieille » (Antonio Banderas et Wesley Snipes) sont assez rafraichissantes et arrivent à se fondre dans la masse (musculaire) de l’équipe. Et certaines scènes de combats (j’ai un petit faible pour la castagne finale Gibson/Stallone) méritent le détour.
En fin de compte, « Expandables » est comme un beaujolais nouveau cinématographique : on sait que ce ne sera pas un chef d’œuvre, mais sa sortie reste toujours un évènement auquel il nous est plaisant de participer. En attendant le prochain.
Et pour aller voir des chef d’œuvre, il y a tout le reste de l’année .
Je suis un gentil qui n'aime pas les méchants.
Pigiste sur 1j1s, je vais tenter modestement de vous donner envie d'aller au cinéma, entre autre
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