Une étude, publiée dans "Zoo Biology", révèle que deux plantigrades mâles vivant en semi-captivité s'adonnent tous les jours à ce passe-temps. Et relance le débat sur le plaisir animal.
Bien loin de la « Manif pour tous », nos chers plantigrades se donnent du plaisir en moyenne 1 fois et demie par jour, c’est à dire 28 fellations en 19 journées observées par les biologistes auteurs d’une étude publiée dans la revue scientifique Zoo Biology et reprise par Le Figaro. Ces chercheurs polonais, norvégiens et autrichiens sont les premiers à faire état d’une relation homosexuelle orale et répétée chez cette espèce.
Les auteurs de cette pratique "contre-nature" sont deux ours orphelins de 11 ans qui ont été recueillis par l’homme et vivent en semi-captivité en Croatie en compagnie de deux femelles. Mais la présence de la gente féminine ne semble pas perturber les jeux sexuels et très exclusifs des deux mâles.
Les scientifiques avancent la théorie que cette pratique pourrait résulter d’un mauvais sevrage avec leur mère. Non, il ne s’agit d’un problème Œdipien, mais simplement d’une privation précoce de l’allaitement qui serait à l’origine de ce réflexe.
Pourtant, si ce batifolage perdure, c’est bel et bien parce que le geste leur prodigue du plaisir. Cette théorie est renforcée par d’autres recherches sur le sujet, notamment chez les bonobos. Les animaux pourrait bien, comme nous autres pécheurs humains, prendre leur pied, c’est-à-dire s’autoriser une sexualité pour le plaisir, même quand toute conception est impossible.
L'ethnologue Jonathan Balcombe décrypte cette quête de plaisir : celle-ci serait en fait liée à l'évolution. "C'est précisément parce que la reproduction est si importante pour la survie d'une espèce que l'évolution l'a rendue si agréable pour les animaux (humains ou non)".
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