C’est LE film de l’automne. Un film, arrivé de nulle part, précédé de critiques dithyrambiques, que si tu en vas pas le voir t’as raté ta vie (même pas la peine d’essayer un Rolex pour tes 50 ans, c’est déjà plié).
Affublé d’une bande annonce époustouflante visuellement, on pourrait être en droit d’être en sur-attente et finalement d’être déçu une fois être sorti de la salle obscure…
Ayant attendu que le soufflé retombe un peu, je me suis décidé à aller voir ce soit-disant chef d’œuvre.
Pour sa première expédition à bord d'une navette spatiale, le docteur Ryan Stone, brillante experte en ingénierie médicale, accompagne l'astronaute chevronné Matt Kowalsky. Mais alors qu'il s'agit apparemment d'une banale sortie dans l'espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvérisée, Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l'univers. Le silence assourdissant autour d'eux leur indique qu'ils ont perdu tout contact avec la Terre - et la moindre chance d'être sauvés. Peu à peu, ils cèdent à la panique, d'autant plus qu'à chaque respiration, ils consomment un peu plus les quelques réserves d'oxygène qu'il leur reste.
Mais c'est peut-être en s'enfonçant plus loin encore dans l'immensité terrifiante de l'espace qu'ils trouveront le moyen de rentrer sur Terre...
On peut trouver plusieurs choses dans ce film. Si l’on s’attarde sur le côté « blockbuster » de ce film, on peut y voir un « survival » angoissant extrêmement bien filmé, et visuellement époustouflant. L’espace est filmé avec un réalisme bluffant et nous immerge littéralement dans cet infini paisible et extrêmement dangereux à la fois. Car c’est là aussi la force du film. Alfonso Cuaron a réussi le tour de force d’exprimer au travers de sa réalisation l’extrême l’hostilité de cet environnement au travers des différentes péripéties que les astronautes doivent affronter.
Bien évidemment, cela ne fait tout. Il faut quand même qu’il y ait quelque chose à raconter, et qui plus est ne doit pas être mis au second plan. « Gravity » nous offre un huis clos qui n’est autre qu’une fuite en avant d’un être humain abîmé par son existence, ayant perdu le gout de vivre pour aboutir à sa renaissance. L’espace et son infinie « tranquillité » revêt alors un costume presque placentaire pour une Sandra Bullock habitée.
Car au-delà des scènes spectaculaires ponctuant l’histoire, le film repose entièrement sur ses épaules. Sans trop de fioritures ou de pathos appuyés, l’actrice a trouvé dans ce film son plus beau rôle depuis… Toujours en fait (je ne connais pas suffisamment sa carrière pour infirmer ce que je viens d’écrire). George Clooney (toujours dans les bons coups), au-delà de son rôle moins important, n’en devient qu’un faire-valoir intelligent.
Bref, un chef d’œuvre, peut-être pas. Mais un grand film intelligent sûrement. Et je pense que cela suffit amplement pour se décider passer une heure et demi assis dans un fauteuil et ne pas rater un des meilleurs films de l’année.
Je suis un gentil qui n'aime pas les méchants.
Pigiste sur 1j1s, je vais tenter modestement de vous donner envie d'aller au cinéma, entre autre
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Lepanda - il y a over 9 years
Tout à fait d'accord sur ta critique. |
Merci. Je ne voulais pas aller le voir. J'ai changé d'avis.