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J’ai décidé d’écrire un petit article sur ce film pour deux choses : la première est que vu la 1ere semaine effectuée par ce film niveau entrées, il ne restera pas longtemps sur les écrans. La seconde est parce qu’il vaut quand même le coup, malgré la bande annonce qui, pour moi, dessert le dernier film de Jean-Pierre Jeunet :).
T.S. Spivet est un enfant surdoué de douze ans, passionné par la cartographie et les inventions scientifiques. Lorsqu'il reçoit un appel du Musée Smithsonian de Washington lui annonçant qu'il est le lauréat d'un prestigieux prix de science grâce à son projet de machine à mouvement perpétuel, le jeune prodige décide de quitter sa famille et son ranch du Montana pour rejoindre, seul, la capitale américaine et recevoir sa récompense. Muni de son petit matériel scientifique et des mémoires de son arrière-arrière-grand-mère, il s'embarque à l’insu de tous dans un train de marchandises. Mais personne là-bas n'imagine que le gagnant du prix Baird n'est qu'un enfant...
Dans sa vie, quelque chose s'est arrêté pour toujours. Son frère jumeau, préféré de son père est mort en tirant avec une carabine devant ses yeux. Depuis, personne ne parle de cet évènement tragique. Chacun s'est réfugié dans sa bizarrerie. Le père vit comme un cow-boy du siècle dernier. La mère fait des recherches sur les insectes. Et T.S. réinvente le monde, sans pouvoir rien changer à la pire des choses qui y soit arrivée.
Derrière ce pitch semblant décrire un film un peu trop enfantin se cache le voyage initiatique d’un enfant tentant (in)consciemment de chercher une rédemption qu’il ne trouvait pas chez lui.
Dans une Amérique Bisounours de carte postale sublimée par la réalisation caractéristique de Jeunet (dès les premiers plans, tout cinéphile qui se respecte sait reconnait le réalisateur), le jeune Spivet traverse le pays au gré du vent et des rencontres de personnages haut en couleur, dont Dominique Pinon, mascotte officielle de Jean-Pierre Jeunet. Sous sa folie douce pleine de retenue, Jeunet rejette les effusions, et refuse d'en dire plus que ses personnages sur la douleur qu'ils taisent. Et de ce côté-là, les acteurs rendent une copie parfaite (Helena Bonham Carter et Callum Keith Rennie en tête). Des acteurs au service de ce conte simple et intemporel, qui sublime un thème que l’on pourrait croire éculé au cinéma.
Bref, une petite bulle de savon cinématographique qui fait du bien, qui vaut vraiment le coup d’œil (au cinéma ou en VOD plus tard).
Je suis un gentil qui n'aime pas les méchants.
Pigiste sur 1j1s, je vais tenter modestement de vous donner envie d'aller au cinéma, entre autre
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