Toutes deux avaient été récupérées par le centre de soin et de sauvegarde Kélonia, situé à St Leu à l’est de l’île de la Réunion. Un centre qui existe depuis 1998 et qui a la particularité d’avoir vu le jour sur un ancien site d’élevage commercial. L’histoire de la libération des deux tortues illustre ainsi celle de la transformation profonde d’une exploitation en centre de soins.
Ancien site d'élevage
Jusqu’en 1997, à St Leu, les tortues étaient en effet élevées puis vendues pour leur viande, leurs os et leur cuir. Mais à cause des menaces qui pesaient sur leur préservation, la législation internationale en a interdit le commerce . les anciens éleveurs de tortues ont donc imaginé et créé ce centre de sauvegarde et de conservation.
Devenu centre de soin et de sauvegarde
Les locaux et les emplois ont été préservés et certaines tortues – une dizaine aujourd’hui – ont été sauvées. Depuis, plus de 120 000 visiteurs se rendent sur le site chaque année : l’arrivée des touristes assure à la fois la reconversion du site, la survie des tortues, et les programmes de préservation .
Le centre participe ainsi désormais à des programmes de recherche, de sensibilisation et de protection. Chaque année, il reçoit ainsi 15 à 40 tortues blessées ou affaiblies, pour la plupart parce qu’elles ont ingéré du plastique mais aussi parce qu’elles se sont faites pêcher ou attaquer par des requins. Le centre les récupère pour les soigner et leur permettre de repartir à la mer le plus rapidement possible. Certaines passent quelques semaines, d’autre plusieurs mois et quelques-unes resteront pour toujours, car trop invalides pour être relâchées.
Slim et Arnaud
C’est le cas de Slim et Arnaud, qui ont été pêchés par erreur, Slim par des pêcheurs d’espadon, Arnaud par des pêcheurs en goélette. Après un court séjour dans le centre, les 2 tortues ont donc repris le large ce weekend, accompagnées de leurs parrains et marraines – des visiteurs réguliers de Kélonia. Chacune d’entre elles a été baguée pour pouvoir la reconnaître si elle est de nouveau attrapée.
Balises GPS
Au centre de soins cependant, d’autres tortues sont toujours en attente de pouvoir repartir. Elles sont physiquement aptes à le faire mais attendent l’arrivée de balises GPS. Grâce à ces balises, qui seront fixées sur leurs carapaces, les scientifiques de Kelonia pourront suivre leurs déplacements et comprendre où elles habitent et où elles pondent. Le centre espère ainsi voir augmenter le nombre de tortues qui viennent pondre sur l’île chaque année.
Cette année une tortue est venue pondre. A chaque fois ce sont 4 pontes qui ont lieu par femelle – plus de 400 œufs au total. En restaurant les écosystèmes littoraux de l’île et en étudiant la biologie et le comportement des tortues des eaux réunionnaises, Kélonia espère ainsi faire à nouveau de La Réunion un site de ponte privilégié pour les tortues vertes de l’océan indien.
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Une belle reconversion qui montre que l'énergie humaine peut être réorientée avec volonté vers des actions positives. en plus, dans ce cas, ça crée de l'emploi et du tourisme. tout le monde y gagne et tout le Monde est plus heureux.