C’est l’histoire d’un mec au physique de pantin désarticulé qui, dans sa chambre, fait sa musique dans son coin jusqu’à pondre un morceau qui s’écoule à trois millions d’exemplaires dans le monde. Un single basé sur une ritournelle électro lancinante et hypnotique couplé à des paroles quelque peu dépressives.
Dis comme ça, c’est sûr que ça ne donne pas envie… D’ailleurs, je n’aimais pas trop « Alors on danse ». Je n’avais peut être pas envie d’écouter ce type de chanson à l’époque. La diffusion industrielle sur les ondes a sûrement amplifié ce sentiment.
Ce n’est que quelque temps plus tard, où je suis tombé sur un portrait intéressant de cet artiste, se révélant être une bête de scène, que je me suis penché de nouveau sur son cas, par curiosité musicale.
Depuis quelques mois, en utilisant intelligemment les moyens de diffusion actuel, Stromae a orchestré son (grand) retour en buzzant sur le web.
D’abord en se mettant en scène à la télé ou même dans la rue sur un de ces nouveaux morceaux « Formidable », chanson magnifique d’un homme au bord du gouffre aux relans de Jacques Brel évident.
Ensuite en sortant tout simplement un des tubes de l’été 2013… Si l’on s’en tient seulement à la rythmique efficace aux influences africaines, « Papaoutai » est calibré pour les dance floor. La différence est que le texte qui l’accompagne est tout sauf de la soupe. C’est cet « anachronisme musical » qui, je crois, est une des forces de Stromae : réussir à conjuguer des textes cinglants et intelligents sur la nature humaine, parfois à la noirceur insondable ou très droles, avec des musiques aux beats terriblement efficaces.
Cette semaine, l’histoire musicale de Stromae s’est enrichie d’un nouveau chapitre avec la sortie de son album « Racine carrée ».
Même si je ne suis pas fan de toutes les musiques (trop brutes et électro peut-être), cela est compensé par quelques bijoux que je conseille fortement à vos cages à miel que je ne me lasse pas d’écouter. Je citerai notamment « Ave Cesaria » (hommage à Cesaria Evora) et « Tous les mêmes ».
Bref, voilà un nouvel album actuel, nomade et universel, écrit et composé aux quatre coins du monde sur un ordinateur portable, qu’il est urgent d’écouter.
A bon entendeur...
Je suis un gentil qui n'aime pas les méchants.
Pigiste sur 1j1s, je vais tenter modestement de vous donner envie d'aller au cinéma, entre autre
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Un excellent album, je confirme !