Le gaspillage alimentaire est un scandale éthique, social, environnemental et économique.
Au niveau mondial, un tiers de la production alimentaire ne finit pas dans nos estomacs mais à la poubelle, alors qu’une personne sur six souffre de malnutrition. En Europe, 50 % des aliments finissent à la poubelle, alors que 79 millions de citoyens vivent au-dessous du seuil de pauvreté et 16 millions dépendent de l’aide alimentaire.
Production agricole, transformation industrielle, grande distribution, restauration collective et commerciale, familles : de la fourche… à la fourchette, ce sont tous les acteurs de la chaîne alimentaire qui sont concernés et qui doivent se mobiliser pour limiter le gaspillage. Des solutions existent !
Le nez dans nos poubelles
La première des choses à faire pour lutter contre un fléau c’est de le comprendre. C’est ce que fait Tristram Stuart, un jeune activiste anglais qui a consacré au sujet un ouvrage très documenté, Waste, devenu un bestseller. C'est son travail qui a nourri le documentaire Global Gâchis, diffusé mercredi 17 octobre 2012 sur Canal+. Une percutante mise en images d'un problème aux dimensions éthiques, économiques autant qu'écologiques. Pour en savoir plus sur ce brillant personnage, je vous conseille cette interview et cette conférence.
Les grandes surfaces belges
A Herstal, en Belgique, les grandes surfaces n’ont désormais plus le droit de jeter leurs invendus. Une expérience qui commence à se diffuser dans tout le pays. Dans cette ville de 40 000 habitants de la banlieue de Liège, les magasins sont obligés de proposer aux associations reconnues par la banque alimentaire les invendus encore consommables, avant de les mettre dans la filière déchets si celles-ci ne les récupèrent pas.
En France, seulement 1% des produits jetés par les supermarchés sont donnés aux associations. Il y a donc beaucoup à faire pour sensibiliser les enseignes et les directeurs de magasins.
« Sauvons des légumes, sauvons des vies ! »
C’est le mot d’ordre de l’initiative Disco Soupe, inspirée des « Schnippel Disko » du mouvement Slow Food en Allemagne, qui organise des sessions collectives d’épluchage de fruits et légumes rebuts ou invendus, dans une ambiance musicale et festive, afin de confectionner des soupes, salades et jus de fruits qui sont ensuite redistribués gratuitement ou à prix libre.
Pendant l’évènement, le public est sensibilisé à cette cause en leur montrant la qualité des fruits et légumes destinés à la poubelle, et en donnant des moyens d’agir concrètement, de chez eux ou en militant auprès du gouvernement ! Visitez leur page Facebook pour connaitre le prochain évènement près de chez vous.
Des petits gestes pour chacun
Le consommateur est la cause de 42% de la chaine du gaspillage. Des gestes simples peuvent participer à la lutte contre ce fléau.
Consommez mieux et être raisonnable dans ses achats : n’acheter que le nécessaire, faire attention aux quantités et à l’utilité, préparer des menus avant de faire ses courses et faire une liste correspondante (et s’y tenir !), apprendre à mieux conserver les fruits et les légumes, examiner les dates de péremption, préférer les fruits et les légumes de saisons …
Cuisiner : une grande partie des produits jetés sont des aliments préparés ou des fruits et légumes. Eviter d’acheter du tout prêt. Il faut cuisiner, cuisiner, cuisiner et surtout accommodez les restes.
Le compostage : ne plus jeter ses déchets organiques mais les transformer en compost pour son jardin.
Pour plus de détail sur ces conseils, lisez cet article de Néo Planète.
Vers une législation européenne ?
Ce type d’initiatives entre dans le cadre de la campagne européenne de lutte contre le gâchis alimentaire. En janvier 2012, le Parlement européen s'est engagé à mettre en place des initiatives concrètes pour « réduire de moitié les gaspillages alimentaires d'ici à 2025 ». Beaucoup de pistes sont envisagées pour avoir un impact sur toute la filière.
J’espère que ma maigre contribution aura permis de vous sensibiliser une peu à cette problématique pour repenser nos actes de consommation, notre rythme de vie, nos relations avec les autres pays, notre rapport à l’environnement…
Le gaspillage n'est pas une fatalité !
Né avec le positivisme dans le cœur, une joie de vivre et un amour débordants ! Travaille et vit dans le secteur associatif.
Agit au quotidien pour un changement personnel pour le bien de tous.
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