La pollution lumineuse a aboli la véritable nuit noire, que ce soit dans les villes mais aussi à la campagne, on ne distingue plus le jour de la nuit. Cette nuisance affecte les écosystèmes ; certaines espèces animales et végétales dépendent de l’obscurité pour vivre: insectes, chauve-souris et même humains peuvent être perturbés par la rupture artificielle de ce cycle.
Afin de les aider, l’association Noé Conservation souhaite accompagner les acteurs concernés par cette thématique (collectivités, institutions publiques, secteur privé, grand public), dans leur démarche de progrès vers des pratiques d’éclairage plus favorables à la biodiversité.
C’est dans le cadre de son programme « Eclairage durable & Biodiversité » qu’une première expérience a été réalisée dans la commune de Longjumeau après une étude identifiant les zones devant rester sombres, notamment pour préserver les habitations des oiseaux.
Mise en lumière du parc Nativelle
« La mise en valeur du patrimoine végétal et monumental par la lumière doit rester en cohérence avec la rénovation de l’éclairage urbain intégrant la lutte contre les nuisances lumineuses et les économies d’énergie. » C’est avec ces mots que Sandrine Gelot-Rateau, 1re adjointe chargée du Développement durable, des Travaux et de la Voirie, a présenté un projet portant une attention particulière à la biodiversité et la limitation des nuisances lumineuses auprès des espèces animales et végétales ainsi qu’à la préservation du ciel nocturne.
Heures d’éclairage
L’impact de la lumière sur la biodiversité dépend de la saison et du cycle de vie des espèces. La période à risque est celle de reproduction entre mi-mars pour les espèces précoces sédentaires (mésanges bleues et charbonnières) et août pour les espèces migratrices tardives.
Cet impact est grandement diminué par une gestion horaire de l’éclairage. Le but est de ne pas affecter les espèces dont l’activité est nocturne comme la chouette hulotte.
Passé 22h, le parc sera plongé dans l’obscurité à l'exception des rares soirs d’événements nocturnes.
Led et filtres
L’éclairage urbain a été réalisé avec des Led pour rendre le parc plus agréable pour les piétons et plus vivable pour les animaux. La puissance d’éclairage a été réduite et des filtres de couleurs pouvant être compatibles avec la vie végétale ont été installés. Ce nouveau dispositif, entre autres mesures, permettra à la ville de réaliser des économies d’énergie de 35%.
«Le projet a été bien reçu par nos concitoyens, se félicite Sandrine Gelot-Rateau. Il ne nuit absolument pas à la qualité scénographique de la mise en lumière du parc et permet d’avoir à la fois un éclairage raisonné et une biodiversité protégée.»
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