L'ONU adopte le premier traité sur le commerce international des armes

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En décembre 2012, la pratique de la mutilation génitale était officiellement interdite par l’ONU. Aujourd’hui, un autre grand pas a été fait en faveur des droits fondamentaux de l’Homme.

Un fait historique !

Le mardi 2 avril 2013, l’ONU a adopté, à une forte majorité, un traité qui interdira aux États membres de transférer des armes dans d'autres pays pour commettre des génocides, des crimes de guerre ou contre l’humanité.

« Nous vivons un moment historique. Après de longues années de campagne, la plupart des États ont décidé d'adopter un traité mondial susceptible d'empêcher les livraisons d'armes aux pays qui risquent de les utiliser pour commettre des atrocités. », commente Brian Wood, responsable du programme Contrôle des armes et droits humains chez Amnesty International.

Le travail des associations

Depuis le début des années 1990, Amnesty International en tête et plusieurs associations de défense des droits humains fondamentaux, ont joué un rôle majeur dans les efforts de la société civile et des lauréats du Prix Nobel de la paix pour obtenir des règles mondiales juridiquement contraignantes sur les transferts d'armes internationaux, afin de limiter les livraisons d'armement qui alimentent les atrocités et la violence.

Ce traité a été adopté après plus de six ans de délibérations au sein des Nations unies. Le champ d'application du traité couvre les principales catégories d'armes classiques, dont les armes légères et de petit calibre, qui prolifèrent dans les pays touchés par des conflits de faible intensité ou par une violence armée endémique, caractérisés par un nombre considérable de victimes civiles.

Tout n’a pas été obtenu mais comme le traité peut être amendé et contient beaucoup de règles fortes, il fournit une base solide sur laquelle il sera possible, avec le temps, de bâtir un système international encore plus fort visant à limiter l'approvisionnement en armes.

Le traité sera ouvert à signature et à ratification le 3 juin 2013 lors de l'Assemblée générale des Nations unies, et entrera en vigueur peu après avoir été ratifié par 50 États.

Ce traité est la preuve que la mobilisation civile peut être vectrice de changement positif de la société à l’échelle mondiale. Saluons, très haut et très fort ce traité qui est un hommage aux droits de l’Homme et à la réduction de la souffrance humaine.

Mots clés : Amnesty International • génocide • guerre • commerce • droits de l'homme • interdiction • arme • traité • Nations Unies • ONU