Conséquence d'une police souvent dépassée par les trafiquants de drogue? A quelques centaines de mètres du lieu où une fusillade a fait mardi un mort et un blessé dans le quartier des Damades à Nanterre (Hauts-de-Seine), des habitants ont pris les choses en main pour se réapproprier leur espace public.
«Montrer qu'on est là»
Dans cette résidence de 150 logements, Gérard Dubois, l'un des locataires, a été à l'origine à la fin février d'une initiative surprenante, mais visiblement efficace. «Nous avions constaté que trois dealers accompagnés de trois guetteurs squattaient dans notre hall et vendaient du cannabis. Ils n'habitaient pas la résidence», explique-t-il. Ils se sont donné rendez-vous à une quinzaine de résidents chaque soir «entre 18h30 et 21h » au pied de leur immeuble. «La consigne était de ne pas discuter avec les dealers pour ne pas se mettre en danger. Mais avec les consommateurs, qui venaient acheter leur shit. Le but était de montrer qu'on était là histoire de les dissuader de revenir», poursuit-il. En deux semaines, «les jeunes ont disparu», assure le locataire.
L'initiative a été saluée par une grande partie de la résidence. «Je dois reconnaître que ça a été plutôt efficace. La raison, c'est qu'on a réagi très tôt, avant même que les trafiquants ne prennent leurs habitudes», complète Xavier, 28 ans. Valérie, 40 ans, attend encore de «voir s'ils ne reviennent pas» pour donner son avis. «On verra avec le temps», glisse-t-elle.
Serial Sourieur. Rédacteur en chef des magazines et du site web de l'aventure "1jour1sourire
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ce genre d'inititaive a effectivement déjà été testée avec réussite dans d'autres quartiers et ont surtout contribuées à ajouter plus d'interraction entre les habitants, et donc de recréer du lien social. BRAVO !