On en parle beaucoup depuis quelques années : je veux parler du fléau qui s’abat depuis 10 ans sur les abeilles.
Les abeilles
Ces formidables insectes sont des polinisateurs naturels de 80% des plantes à fleurs dans le monde et par conséquent un maillon essentiel des écosystèmes. Ils sont responsables d’une très grande partie de la production mondiale alimentaire (35%). Leur disparition serait une véritable catastrophe pour la nature et l'être humain.
« Si les abeilles disparaissaient, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre », a dit Einstein.
Malheureusement, leur population est en très forte diminution depuis 10 ans, avec une disparition totale dans certaines régions du monde. En France, depuis 1995, près de 30 % des colonies d’abeilles disparaissent chaque année. En 10 ans, 15 000 apiculteurs ont cessé leur activité.
De nombreuses solutions associatives se sont alors mises en place pour enrayer une partie de ce phénomène : l’accueil de ruches chez soi avec Un toit pour les abeilles, les hôtels à abeilles de l’ONF (dont on parlait dans ces colonnes), Terre d’abeilles, etc.
Un documentaire au cinéma
Le 20 février 2013, le documentaire « Des Abeilles et des hommes » est sorti au cinéma et a ravivé la question et le combat pour la sauvegarde de ces insectes. Un film dans lequel ne se reconnaissent pas forcément les apiculteurs français (notamment concernant les solutions au problème), mais qui a le mérite de souligner l’angoisse que suscite la question.
A qui la faute ?
Les études montrent que plusieurs causes sont responsables de la disparition progressive des abeilles : traitements pesticides, infections parasitaires, maladies, pollution, réduction de la ressource alimentaire et des habitats, compétition avec des espèces invasives, changement climatique, multiplication des émissions électromagnétiques, nouveaux prédateurs…
Mais surtout, en janvier, l’autorité européenne de sécurité sanitaire des aliments (EFSA) a officiellement reconnu le rôle d’une famille récente d’insecticides – les néonicotinoïdes – dans le déclin des abeilles. C’est un grand pas !
Dans la pratique, les abeilles ne meurent pas directement à cause des insecticides mais sont très désorientées : elles ne rentrent pas à la ruche, ne savent plus se nourrir et finissent finalement par mourir. Des effets semblables à ceux de la maladie d’Alzheimer, avec un dysfonctionnement du système nerveux central et des pertes de mémoire.
La France soutient Bruxelles
Paris va appuyer le plan proposé récemment par Bruxelles pour protéger les abeilles : un moratoire de deux ans sur certains pesticides affectant les butineuses et utilisés dans les cultures de maïs, colza, tournesol et coton.
« Le moratoire a été proposé pour voir si, quand on ne les utilise plus, les abeilles retrouvent de la vitalité », a relevé le ministre français de l'agriculture, Stéphane Le Foll, rappelant que « la France a pris une initiative : 40 millions d'euros seront affectés à un plan en faveur des abeilles ».
Rappelons que la France a retiré, le 29 juillet 2012, l'autorisation de mise sur le marché du pesticide Cruiser OSR. Nous en parlions déjà sur notre site. Mais pour autant les apiculteurs ne sont pas entièrement satisfait du plan du gouvernement qui prévoient d’autres mesures de terrain mais qui sont, de l’avis des spécialistes, pas assez ambitieuses, souvent incomplètes et décalées par rapport à la réalité, donc inefficaces. Mes les discussions continuent pour arriver à quelque chose de mieux.
Espérons que la France, l’Europe puis le reste du monde prendra de plus en plus conscience de la menace que représente la diminution de la population des abeilles. Espérons aussi que les mesures prises aujourd’hui et demain amèneront très vite à des changements positifs et respectueux de la nature et des animaux.
Né avec le positivisme dans le cœur, une joie de vivre et un amour débordants ! Travaille et vit dans le secteur associatif.
Agit au quotidien pour un changement personnel pour le bien de tous.
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